Les planchers............?





Les planchers sont des ouvrages horizontaux porteurs des charges permanentes et des surcharges d'exploitation à chaque étage.
Ils s'appuient sur: Les murs de façades Les murs de refend La structure poteaux-poutres
Ils constituent un écran isolant thermique et Acoustique
* Dallage
* traditionnel ( Dalle pleine réalisée entièrement sur le chantier)
* semi-préfabriqué et comportant
Poutrelle en BA
Entrevous (hourdis)
Dalle de compression
NOTA: Les plafonds sont des ouvrages horizontaux portés
* Ils constituent la surface apparente des planchers en BA ou en bois
Ils sont généralement suspendus, pour le dernier niveau, à des solives ou aux fermettes.
MISE EN ŒUVRE DES PLANCHERS
Le stockage s'effectue avec les éléments posées à plat sur lattes bien superposées.
Avant la pose, il est préférable de faire une petite arase afin de mettre le plancher de niveau et à la bonne hauteur. Si non aligner une file de bastings de champ où reposeront les poutrelles. Le remplissage de la surface intérieure près des rives( 1/2 ou 1/3 de hourdis) s'effectue sur madriers ou basting à plat.
Le réglage de l'étaiement s'effectue avant la pose par rapport au trait de niveau(ligne bleue)
Le béton de la poutrelle ( nez) doit reposer sur le mur de 2,5cm minimum.Les fers de la poutrelle reposeront sur les aciers des chainages, poutres ou chevêtres
Le plan de pose, les files d'étais et le ferraillage sont donnés par le fournisseur du plancher. A chaque poutrelle un chapeau doit être positionné et ligaturé sur le treillis soudé
Attention de ne pas marcher sur le milieu des entrevous en béton car ils sont très fragilisés par la pose. IL est préférable d'installer des planches au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
PS: Pour le treillis soudé, le recouvrement porteur est de 3 soudures, non porteur 2 soudures.
A chaque poutrelle un chapeau de rive ou de recouvrement sur un mur refend.
Plus la portée est grande,, plus grosses sont les poutrelles.
Exemple: pour une portée de 3,20m, un plancher de 12+4 suffira. 12 étant la hauteur de l'entrevous et 4 l'épaisseur de la dalle de compression.

Mur de soutenement....?





Un mur de soutènement (retenue de terre) doit être suffisamment solide pour résister à la pression et poussée des terres.
C'est pourquoi suivant la hauteur de terre à soutenir, il y a plusieurs possibilités de construction.
Ce genre d'ouvrage n'est pas à prendre à la légère car de nombreux cas de fissuration, voire d'éboulement sont très courant, car les murs s n'ont pas été faits dans les règles de l'art.
En principe, jusqu'à 1,20m de retenue de terre, nous pouvons considérer qu'un mur en agglos creux peut être suffisant à condition que celui-ci soit raidi par des agglos d'angle tous les 2,50m.
De 1,20m à 2,30m un mur en agglos coffrants ferraillé et bétonné convenablement est en principe assez solide pour un mur de soutènement.
Au delà des 2,30m il faut faire une étude béton pour le ferraillage et la semelle, mais un mur banché est obligatoire pour ne pas voir le mur s'écrouler.
Les semelles sont en général, décalées vers le côté de la terre à retenir
Elles doivent être, ferraillées, larges mais pas obligatoirement épaisses. Toutefois comme des fondations elles seront hors gel et sur le bon sol.
Dans tous les cas, il faut placer tous les mètres environs des barbacanes, afin d' évacuer l'eau stagnant derrière le mur.
La maçonnerie de blocs coffrants remplace le mur béton, en moins résistant mais reste plus solide qu'une élévation d'agglos traditionnelle. Elle économise le coffrage 2 faces et tous les inconvénients de ce travail, et le mortier de montage car il se pose à sec.(sauf le premier rang) Il a l'avantage de pouvoir être enduit sans grandes difficultés.
Les aciers sont en général: verticaux, du tor de 10 que l'on glisse une fois le mur monté, horizontaux, du tor de 8 ou 6 que l'on pose à chaque rang si vous avez des angles prévoir des équerres. Le coulage peux se faire en une ou plusieurs fois (attention aux aplombs et aux aciers pour les reprises de bétonnage ).
conseil pour un mur de retenu de terre:
Les aciers principaux se positionnent côté terre à retenir

Mur banché...?




Les murs banché sont en béton armé qui nécessitent un coffrage. Ils doivent être d'au moins 15 cm d'épais.
L'enrobage des aciers doit être de 2,5cm mini. Une armature minimale (treillis soudé) doit se trouver à l'exterieur du mur en cas de retenue de terre, pour éviter les fissures voir ferraillage. Des renforts d'angles et chaînages horizontaux doivent être placés, ainsi que linteau ou autre en cas de baies.
1) Implantation des murs et des baies sur les fondations
2) Une fois le mur tracé, coffrer et coulez la talonnette d'une épaisseur de 6cm environ, au moyen d'un basting de chaque coté.
3) Poser et caler la première paroie de coffrage, mettre à l'aplomb cette face, aligner et installer, sur cette face le coffrage des réservations de baies
4) Mettre en place du treillis soudé et aciers complémentaires
5) Coffrer de la paroi en vis à vis
6) Stabiliser de l'ensemble
7) Couler, vérifier l'aplomb et alignement
Matériel utilisé, planches, bastings étais pour une face finie poser du contre plaqué en peau de coffrage.
Dosage 350kg/m3.
Les semelles doivent être, ferraillées et devront comporter des fers d'attente pour la reprise du ferraillage,du mur à élever. Toutefois comme toutes les fondations elles devront être hors gel et sur le bon sol. Une bande de treillis soudé de la même référence que celui préconisé pour le mur devra être installé dans la la semelle juste après le coulage, en le positionnant à l'aide du cordeau tendu entre les chaises d'implantation. Ce treillis devra être enfoncé de 40cm et dépasser de la même dimension.

Poutre....,





la poutre remplace le mur de refend afin d'économiser de la place tout en supportant le plancher.
C'est pourquoi sont exécution doit être soignée. Elle peut prendre appui sur les murs (façades, refends) ou sur des poteaux.
Les aciers principaux sont placés dans les parties tendus c'est à dire en bas (diamètre 12 mini) disposés en 1 ou 2 lits
Le 1er lit est prolongé sur les appuis
Le 2ème est de longueur égale au 1/8ème de la portée
Souvent les poutres ont pour rôle de porter les poutrelles des barres de renfort diamètre 10 sont placées à hauteur du plancher inférieur. Les cadres et étriers sont plus rapprochés vers les appuis. Des chapeaux (en partie haute) sont disposés sur les appuis 1/5ème de la portée chapeau de rive, 1/4 de la portée: chapeau intermédiaire.

Le bétonnage classique 350kg/m3
l'enrobage est de 2,5cm est obtenu à l'aide de distancier
Le béton est vibré à l'aiguille vibrante pour obtenir un béton compact et résistant.
Coffrage:
Les moyens utilisés pour coffrer les linteaux peuvent être utilisés pour les poutres de faibles hauteurs et le petites portées <3,00m

Reprise sous fondations..?

La reprise sous fondation est un travail très délicat. En effet toute reprise sous fondation peut engendrer des désordres important à la construction.
Des entreprises spécialisées en micropieux peuvent réaliser certains travaux en sous œuvre, mais cela passe déjà par une étude approfondies faite par un ingénieur béton.

Devis, négociations, achats......?

Bien qu’on n’ait pas l’intention de faire appel à eux, il est très instructif de faire établir, à partir des plans détaillés, des devis par différents artisans pour chacun des corps de métier.
Les solutions proposées et la discussion avec les hommes de l’art sont aussi un bon moyen de formation.
Il n’est pas rare que les avis divergent car il n’y a pas toujours de solution idéale à un problème et il peut y en avoir plusieurs équivalentes.
Les montants estimés seront conservés pour calculer l’économie réalisée en faisant par soi-même.
Les quantités nettes calculées (masse de ciment, volume de bois de charpente, longueurs de tubes de cuivre sanitaire...) seront majorées de 10 ou 20% pour tenir compte des pertes et des chutes, en particulier pour le bois de charpente, le sable.
Comme les livraisons seront généralement fractionnées, on pourra rectifier le tir lors des commandes suivantes.
Par contre le béton prêt à l’emploi sera calculé au plus juste car il ne se stocke pas (voir chapitre fondations).
Les prix des matériaux varient dans de grandes proportions en fonction de la quantité et du chiffre d’affaire.
Certaines négociants proposent des « prix artisans » qui n’ont pas vraiment de sens, seul le montant à payer importe.
Les qualités du service, délai de livraison, condition de transport et de déchargement, délai de paiement, possibilité d’échange et de reprises, etc., entrent en ligne de compte dans le choix du fournisseur.
Il est généralement possible de négocier des remises par type de produit et d’ouvrir un compte chez un ou deux marchands de matériaux ; se munir des quantités estimées et du jeu de plans de détail.
Comparer les produits d’un négociant à l’autre, il peut y avoir des différences énormes de qualité pour deux matériaux apparemment identiques.
Tenir compte de la durée de conservation (ciments, peinture...) et du coût de stockage (place, abri, bâche, argent immobilisé...) avant de déterminer le volume à acheter.

Le permis de construire....?

Si la surface hors œuvre nette (SHON) ne dépasse pas 170 m² (correspondant à un pavillon moyen), le recours à un architecte n’est pas obligatoire.
Au-delà de cette surface, rien n’empêche le maître d’ouvrage (propriétaire de la future construction) qui est aussi le maître d’œuvre (responsable de la réalisation) de faire l’étude de l’avant projet et de le soumettre à un architecte qui reprendra ces plans comme base d’étude du projet.
Notons ici que la pratique de la "signature de complaisance", hélas parfois sollicitée par des maîtres d’ouvrage ignorants et recherchant de fausses économies, est formellement interdite par le code des devoirs professionnels de l’architecte.
Le coût de la prestation dépend du travail à réaliser. Pour avoir un ordre de grandeur on peut soit consulter plusieurs cabinets, soit interroger l’ordre des architectes.

La constitution du dossier de demande de permis de construire ne demande pas de compétences particulières et les démarches sont très instructives.
La liste des pièces à présenter à la mairie :
* formulaire
* titre de propriété
* croquis des façades
* vue en plan
* plan de coupe
* descriptif des travaux ou devis (le descriptif des fondations n'est pas nécessaire)
* vu en coupe précisant l'implantion par rapport au terrain naturel
* photo couleur situant le terrain
* plan de situation
* plan de cadastre ou de plan de masse
Les services compétents de la Direction départementale de l'équipement (DDE, en France) seront d’une aide précieuse, on peut les consulter à toutes les étapes du projet.
Ensuite se présenter à la mairie pour déposer le dossier (5 exemplaires) et se faire remettre le récépissé de demande de permis de construire.
Le délai de retour du permis de construire peut dépasser 3 mois dans certains cas particuliers (zone protégée, proximité d’un monument historique...).
Après réception de l’autorisation, il faut procéder à l’affichage des principales informations figurant sur le permis de construire.
Textes de référence :
* Loi n° 77-2 du 3 janvier 1977 sur l’architecture.
* Articles L 421-2 et R 421-1 du code de l’urbanisme.

Réalisation des plans?

De l’esquisse on passe à un dessin d’ensemble de chaque niveau (sous-sol...) et de chaque façade. Inutile de trop fignoler le graphisme, il va falloir faire des dizaines de retouches avant d’avoir traité tous les problèmes posés.
Il existe des applications plus ou moins bien faites de dessin d’architecture sur PC, on les gardera pour le dessin final car rien ne vaut le papier calque (pour pouvoir superposer les différents niveaux), le crayon et la gomme.

L’échelle 1 cm pour 1 mètre (1/100) convient bien pour l’avant-projet (format A4 = 21x30 cm), on passera à 2 cm pour un mètre (échelle (1/50) avec les dessins plus détaillés (format A3 = 30x42 cm si nécessaire).

L’inventaire des besoins établis précédemment sera complété au fur et à mesure que l’on rentrera dans le détail.

À la liste des besoins on ajoute celle des contraintes comme par exemple :
* largeur des portes et volume des escaliers à déterminer en fonction des dimensions des meubles à faire rentrer (baignoire, congélateur...), passage de fauteuil roulant...
* dimensions de la salle à manger tenant compte de la circulation autour de la table
* disposition du salon en fonction de la position de la cheminée à feu ouvert
* superposition des toilettes à chaque étage pour faciliter les évacuations
* position des conduits de fumée en fonction des règles de sécurité (écart de feu, trappes de ramonage, charpente...) et de la position des cloisons dans les étages supérieurs
* endroit de stockage extérieur des bouteilles de propane par rapport aux appareils qui doivent y être raccordés.

Dès cette étape il peut être très rentable de consulter un architecte diplômé pour recueillir son avis. Certaines administrations (DDE, mairie des grandes villes...) emploient des architectes chargés de répondre aux questions du public. À défaut il vaut mieux payer, avant les travaux, les services (à négocier) d’un architecte privé que le coût d’une erreur grave.

Lorsque le plan d’ensemble de chaque niveau est stabilisé, on peut alors passer au dessin des plans de détails à l’échelle 1/50 par corps de métier :
* Terrassement : plan de piquetage, chemin d’accès, position des terres, tranchées d’évacuation...
* Maçonnerie : fondations, murs du sous-sol, dalles, plan des façades...
* Charpente, planchers sur solive...
* Cloisons de doublage et de distribution, mobilier...
* Évacuations des eaux usées, passage des canalisations principales (PVC, cuivre, gaz...), cuves de stockage, assainissement...
* Canalisations et circuits électriques, gaines techniques...
Ces plans serviront aussi à déterminer l’approvisionnement des matériaux, au calcul de devis plus précis, à la réalisation et à la maintenance future... Ils seront corrigés au cours de la réalisation.

Choix techniques particuliers.....?

La construction projetée sera déterminée aussi
* en fonction de l’architecture locale :
- forme générale, nombre d’étages (maison de plain-pied),
-pente du toit, type de couverture (tuile, shingle...)
-matériaux utilisés (colombages, bardage, sous-bassements en pierre...)
- position des conduits de fumée, forme des lucarnes
-style des fermetures (volets, fenêtres...)
-entrée de la lumière du jour en fonction des heures et de l’occupation des locaux.
* ou des évolutions futures :
-installation de capteurs solaires, piscine, aspiration centralisée, vide-ordure...
-extension du bâtiment (nouvelle aile, garage, terrasse, véranda...)
-combles aménageables, sauna,
-vide sanitaire, ou sous-sol (petites ouvertures, cours anglaises...), cave à vin...
La question à se poser à chaque étape est : « et si un jour on voulait faire... ». Penser aussi à l’évolution des gouts, la mode actuelle paraitra peut-être ringarde dans une paire de décennies.

Pourquoi construire?

Une maison peut être considérée comme un ensemble de volumes protégés, destinés à abriter diverses fonctions vitales d’une famille : se nourrir, dormir, travailler, se distraire, faire sa toilette, recevoir des invités...
Elle doit permettre non seulement à la famille de s’isoler des agressions extérieures (froid, chaleur, intempéries, intrusions diverses, regards...) mais aussi donner à chacun des membres de la famille la possibilité de s’isoler du reste de la communauté tant sur le plan du regard, des odeurs, que du bruit...
Lorsqu’un inventaire le plus complet des fonctions à assurer est terminé, on peut juxtaposer les volumes destinés à remplir ces fonctions et tenter de les relier entre eux de la façon la plus judicieuse. Il reste ensuite à imaginer la coquille qui protégera le tout et à intégrer cet ensemble dans un espace tout aussi hérissé de contraintes : le terrain et son environnement.

Implantation du bâtiment

L’inventaire des contraintes extérieures au bâtiment et des divers espaces intérieurs à la maison va permettre l’implantation de cette dernière sur son terrain.

Exemples :
* Position des chambres par rapport au lever du soleil, aux sources de bruits externes (rue, industrie, vent...) ou internes (lingerie, télévision, salle-à-manger...), à l’accès de la salle de bain...
* Orientation du pan de toit par rapport au soleil, des fenêtres du salon par rapport à la vue extérieure.
* Position des salle-de-bain, cuisine, WC par rapport aux évacuations (assainissement, égouts).
* Porte d’entrée et de garage au plus près du chemin d’accès.
* Façade à présenter vers le visiteur.
* Position du bâtiment par rapport aux limites de propriété, compte tenu du chemin d’accès et de l’aménagement futur du terrain (jardin potager, future piscine, terrain de jeu...), du règlement de lotissement ou des règles locales d’urbanisme, des servitudes, des tranchées à effectuer, de l’accès du camion de vidange (cas d’une fosse toutes eaux) ...
* La position et la taille des ouvertures sont aussi déterminées par les rayons du soleil, la vue extérieure, le dessin des façades.
* Une véranda est non seulement un lieu de vie à mi-chemin entre l’extérieur et l’intérieur, c’est aussi un espace tampon qui isole du froid, du vent, de la pluie... et permet de ranger chaussures, parapluie, bûches pour la cheminée, plantes fragiles pendant l’hiver...
* Les dénivellations déterminent la hauteur du bâtiment et surtout son point le plus bas, compte tenu des écoulements d’eau de ruissèlement et de drainage et des évacuations d’eau usées.
La conception d’une maison réclame beaucoup de temps, d’essais ratés, de nuits-qui-portent-conseil, d’idées géniales et de papier de brouillon. Il ne faut pas hésiter à reprendre tout à zéro et à remettre l’ouvrage sur le métier autant de fois qu’il sera nécessaire. L’observation et la visite d’autres maisons sont très enrichissantes.

Voies et chemins.......?


Une construction isolée au milieu d’un terrain peut comporter :
* un chemin d’accès au garage ou à la place de stationnement
* une allée piétonne pour se rendre à la porte d’entrée
* des allées permettant de se rendre en divers endroits du terrain (jardin, abri, piscine...) ou faisant le tour de la maison
Au début de la construction, et tant que le remblaiement n’a pas été effectué, on se contentera de faire réaliser un chemin d’accès résistant au passage des véhicules les plus lourds.
La réalisation de ce chemin consiste en :
* décaissement (enlèvement de la terre végétale) sur une profondeur allant en général de 20 à 30 cm
* mise en place d’un géotextile pour éviter le mélange de la terre et de la première couche de concassé
* épandage d’une couche de roche concassée (tout-venant 0-50) sur une épaisseur de 20 cm environ. Cette première couche constituera l’ébauche du chemin définitif. Elle sera damée par le passage des véhicules et sera stabilisée lorsque la maison sera terminée, prête à recevoir le revêtement final (pavés, macadam...). La pente du chemin ne devrait pas excéder 10%. Si le chemin est long, une place de retournement doit être aménagée à proximité de la sortie du garage.
Les murs de soutènements seront si possible réalisés en même temps que les murs du sous-sol. Ils devront être surdimensionnés et drainés pour résister à la pression de la terre, en particulier par temps de gel. Si la hauteur dépasse 1,5 m, on pourra leur donner une inclinaison de 5 à 10% qui limitera l’impression de muraille.
Intermédiaire entre le mur de soutènement et le simple talus, il existe la possibilité de maintenir les terres à l’aide de blocs comportant des alvéoles destinées à recevoir des plantes.
On trouve des pavés ajourés (en béton, en platique) qui permettent de réaliser des places de parking stables et verdoyantes. C’est une bonne solution pour conserver la surface de terrain absorbante pour la pluie.

Remblaiement?

Un mètre-cube de terre remuée occupe plus de volume que la terre tassée (phénomène de foisonnement), ce qui implique de majorer l’épaisseur de remblai pour tenir compte du tassement qui peut s’effectuer durant de nombreuses années.
Toute construction postérieure au remblaiement devra reposer sur le sol ferme, ce qui implique parfois de creuser profondément pour établir une semelle de fondation, même pour une construction « légère » comme une véranda...
L’aménagement d’une terrasse sur un remblai quelque peu épais devra être considéré comme provisoire (dalles ou pavés sur sable ou sur gravier et non pas dalle bétonnée monobloc). L’utilisation d’un engin à chenilles est préférable
pour faciliter la stabilisation.
Selon la nature et l’épaisseur du remblai la stabilisation peut prendre de un à dix ans.
Le remblaiement commence par le décapage de la terre végétale, si ce n’est déjà fait, suivi de la réalisation des tranchées et la pose des regards, fosses...
La terre stérile est ensuite répartie suivant la forme à donner au terrain. Si le terrain est humide, le moment est venu de poser les drains puis la bonne terre est étalée sur une couche d’au moins 15 à 20 cm pour le gazon (mais jusqu’à 80 cm pour un arbre).
La pente à donner doit être suffisante pour faciliter le ruissèlement de l’eau de pluie mais ne pas dépasser 50 % si un engazonnement est prévu.

Raccordements,réseau...?



Contrairement aux maisons autonomes, chaque pavillon doit être relié aux réseaux publics comme par exemple :
* distribution d’eau
* réseau électrique
* téléphone
* gaz
* égouts
* câble TV
En général la responsabilité du distributeur (syndicat des eaux, EDF...) s’arrête en limite de propriété. Le compteur électrique est placé en limite, dans un coffret fourni et installé par le client mais il arrive que le compteur électrique soit installé chez le client et qu'un dispositif de relévé à distance soit installé en bordure de propriété.

Le problème est différent pour le réseau d’eau potable : le compteur d’eau (fourni par le distributeur) est placé sous la responsabilité du client. Le compteur d’eau, sensible au gel sera de préférence abrité dans la construction. Cette précaution permettra aussi de détecter instantanément une fuite située après le compteur et par conséquent de limiter le coût de l’eau perdue qui serait facturée immanquablement au client (parfois des milliers de mètres-cube !)

Le raccordement aux réseaux téléphonique et électrique peut s’effectuer par un câble aérien (solution la moins chère et la moins esthétique) ou par un câble souterrain plus discret et moins gênant. Les câbles enterrés sont passés dans des gaines spéciales très résistantes. Leur diamètre intérieur est largement surdimensionné. Un tire-fil est passé dans la gaine au moment de sa fabrication.
La profondeur d’enfouissement des canalisations est règlementée et dépend de la nature du fluide transporté et de l’endroit.
Pour mieux repérer une canalisation lors des fouilles futures, un filet avertisseur en matière plastique de couleur particulière au type de canalisation est déroulé au-dessus de cette dernière (Norme : NF T 54-080).
Même si les branchements ne sont pas effectués tout de suite, les gaines seront enfouies au plus tôt. Des branchements provisoires d’électricité et d’eau dits « de chantier » peuvent être demandés.
Un abonnement électrique de chantier est assez onéreux et comme la consommation est très faible pendant la réalisation du gros-œuvre, l’électricité pourra être produite au début par un petit groupe électrogène ou fournie par un voisin complaisant.

Assainissement...?

Assainissement
L'application des nouvelles normes a modifié profondément les règles à appliquer. Il importe de se renseigner
auprès des services compétents de la commune, de la communauté de communes ou de la DDAS.

Évacuation des eaux
Dés le début des travaux il est nécessaire d’évacuer toutes les eaux (sources mises au jour, ruissèlement de la
pluie...). Il peut être judicieux de réaliser sans attendre le raccordement à l’égout, au fossé ou du moins à un point plus bas du terrain. Les propriétaires des terrains voisins situés en contrebas ne peuvent s’opposer à l’évacuation des eaux de pluie et de drainages, par contre ils peuvent réclamer une participation aux frais engendrés par des travaux d’évacuation.
Le choix de la canalisation principale d’évacuation doit être fait en tenant compte :
* de la pente (au moins 5%)
* du débit maximum d’eau à évacuer (au présent et dans le futur) avec un coefficient de sécurité confortable.
Un diamètre de 200 mm est un ordre de grandeur pour une maison (pluie, drainage...)
* des déformations possibles du terrain qui pourraient provoquer la formation de points bas
Deux types de matériaux sont concurrents : le béton et le PVC. Par rapport au premier le PVC est plus léger, en grandes longueurs, plus cher, plus facile à mettre en œuvre, moins résistant à l’écrasement. En cas d’utilisation de tubes en béton, bien cimenter les raccords pour éviter les intrusions de racines des arbres proches. La pose d’une canalisation n’est pas problématique mais doit être réalisée avec soin et un minimum de règles.
Des regards seront placés de façon à permettre la visite et le nettoyage ; leur diamètre est fonction de leur profondeur. Les sorties doivent être grillagées pour interdire l’introduction d’objet (ballons d’enfants...) ou d’animaux (rats...). La profondeur de la canalisation est importante : trop faible il y a risque de gel et d’écrasement par les véhicules.
Avant rebouchage, relever soigneusement la position et la profondeur des canalisations par rapport à des repères permanents (angle de mur, bornes...). Conserver en lieu sûr le document.

Tout-à-l’égout
Pour ce point il est nécessaire de se renseigner auprès des services compétents de la commune, de la communauté de communes ou de la DDAS.

Système de traitement individuel
Beaucoup d’habitations isolées, mais aussi parfois situées dans des villages non équipés d’assainissement collectif, sont équipées d’un système d’assainissement individuel. Dans ce cas, l’investissement est généralement plus élevé qu’un simple raccordement au tout-à-l’égout mais l’exploitation est moins coûteuse et se limite à la vidange de la fosse toutes-eaux et au remplacement régulier du sable du filtre.
Un système d’assainissement individuel se compose d’une fosse toutes-eaux dans laquelle se déversent à la fois les eaux vannes (toilettes) et les eaux usées (salle de bain, cuisine...). Elle sert d’immense bac à décantation (plusieurs mètres-cube) et doit être vidangée régulièrement. L’activité microbienne qui était propre à la fosse septique est ici contrariée par la présence des produits chimiques déversés sans discernement dans la fosse toutes eaux.
La position de la fosse devra être déterminée par l’accès du camion de vidange. La mise en place de la fosse sera faite avec l’aide du terrassier (qui peut être le fournisseur du matériel). Les regards de visite et de raccordements (entrée et sortie de fosse) seront repérés avec précision, comme pour les canalisations d’eau pluviale. On essayera de prévoir un éventuel raccordement au tout-à-l'égout si un tel réseau était installé dans le futur.
La ventilation de la fosse pourra passer par l’intérieur de la maison, mais déboucher directement sur le toit, à bonne distance des zingueries, fenêtres et balcons. On ne doit pas la raccorder sur le système de VMC, surtout si ce dernier ne fonctionne pas en permanence. En plus de l’évacuation des gaz dus à la fermentation, la ventilation de la fosse évite la surpression créée par l’action de la chasse d’eau.
La sortie de la fosse est raccordée à un regard qui permet d’observer la nature de l’eau en sortie et de vérifier ainsi que la fosse n’est pas pleine de matières décantées. Si c’était le cas, le moment de la vidange serait venu.
L’eau en sortie de fosse n’est pas limpide, loin s’en faut, et elle devra être épurée dans un filtre à sable de plusieurs mètres cubes. L’eau sale arrive par le haut du filtre et l’eau épurée s’écoule en partie basse. Un regard en sortie permet d’effectuer des prélèvements pour analyse éventuelle.
Il existe également des microstations de traitement des eaux vannes et des eaux usées qui rejettent une eau épurée et produit du compost parfaitement utilisable pour le jardinage et l'agriculture. Ces équipements, assez onéreux, remplaceront vraisemblablement dans l'avenir les installations décrites plus haut (fosses, filtres...).

Terrassement et organisation du chantier?




La terre végétale est précieuse, elle doit être décapée et mise soigneusement de côté. On l’utilisera pour le regarnissage, en fin de chantier, elle sera stockée à part, en un tas ne gênant pas la circulation. Le volume des terres stériles à évacuer est la différence entre le volume enterré du bâtiment et le volume du remblais nécessaire pour la mise en forme définitive du terrain. Si la quantité de terre à évacuer dépasse quelques dizaines de mètres-cube, le coût d’évacuation peut-être élevé et il faudra rechercher un lieu de dépôt. Le coût du transport peut être supporté par celui qui recevra les remblais dans la mesure où ce dernier est demandeur.

La meilleure date pour effectuer les travaux de terrassement est la saison froide quand le sol est gelé (pour les régions du nord), ailleurs il vaut choisir la période la plus sèche et éviter de travailler sur un terrain détrempé. Réserver longtemps à l’avance la capacité du terrassier et discuter avec lui de l’organisation du chantier, en allant directement sur le terrain.

La voie d’accès au chantier devra être aménagée dès le début des travaux. Prévoir les zones de circulation et de stockage des matériaux, la zone de manœuvre des camions... Tenir compte des futures tranchées à creuser pour l’eau, l’électricité...

Piquetage
Commencer par repérer avec certitude les bornes et limites de terrain. Pour cela on aura grand intérêt à consulter les propriétaires voisins, à mesurer au décamètre toutes les dimensions pour vérifier la conformité du plan de bornage à la réalité. En cas de litige le recours à un géomètre est quasi indispensable. Inutile de commencer les travaux avant que tout doute ait disparu. Le piquetage doit être effectué en accord avec le terrassier qui donnera les consignes et la méthode à laquelle il est habitué et fournira éventuellement le matériel. Un point de référence pour le nivellement sera choisi en tenant compte du niveau naturel du sol, des écoulements, de la
visibilité par rapport au chantier... Cette référence sera située en un endroit non concerné par les travaux et pouvant être retrouvé rapidement avec certitude (le marquer sur le plan). Profiter de la présence du terrassier (ou du géomètre) avec sa lunette de nivellement pour relever les niveaux de plusieurs points régulièrement répartis (bornes...)

Pour mieux se rendre compte de l’effet final lié à l’implantation, on peut tracer au sol le pourtour et la disposition des principales ouvertures en utilisant du plâtre en poudre ou en tendant des ficelles entre des piquets plantés dans les angles de référence. L'impression de surface est mal rendue dans un espace ouvert, une pièce de cinquante mètres-carrés paraîtra tout petite lorsque son tracé est effectué en plein air alors qu'elle paraîtra immense juste avant de la meubler.

Le terrassier
Cet artisan interviendra à plusieurs moments de la construction :
* Fouilles principales, nivellement, réalisation du chemin d’accès...
* Rigoles de fondations
* Tranchées pour les raccordements, évacuations...
* Assainissement, pose de la fosse toutes eaux, filtre...
* Drainage, remblaiement (mouvements de terre), regarnissage en terre végétale
Le terrassier est un sculpteur de terrain. De la qualité de ses premières interventions dépendront les conditions de travail de l’autoconstructeur pendant des mois lors de la réalisation de la maçonnerie, charpente... Le modelé du terrain, l’harmonie des volumes remblayés seront directement liés à ses qualités artistiques. Lorsque le terrassier a fini son travail, la future pelouse doit ressembler à un jardin, pas à un champ labouré.
Autre détail : dans le cas d’un sous-sol, les tolérances sur la planéité et l’horizontalité du sol devront être inférieures à 10 cm.
Les qualités d’un bon terrassier qui intéressent l’autoconstructeur sont :
* respect des engagements (dates, prix, contenu de la prestation...)
* connaissance du sous-sol et habitude de ce genre de travaux
* souci du travail propre et bien fait
* disponibilité et souplesse pour de petites interventions épisodiques
* bon rapport qualité-prix

Le terrassier le moins cher ne sera peut-être pas le plus méticuleux. Avant d’en choisir un, il est indispensable de voir par soi-même sa façon de travailler. Ce métier étant sensible au temps, il est en partie saisonnier. On aura intérêt à convenir au plus tôt de la période de réalisation des fouilles. Selon le type de terrassement, les engins utilisés pourront être différents : si un tractopelle est indispensable pour creuser des rigoles ou tranchées, un bull sera sans doute plus rentable si le volume du trou dépasse une centaine de mètres-cube. Si une partie des terres doit être évacuée, ou si du remblai doit être rapporté par la suite, il sera plus efficace que
le terrassier possède lui-même un camion. Les périodes les plus adaptées au travail de terrassement sont les moments où le sol est sec ou gelé.

Décapage et fouilles
Traçage des rigoles après décapage
Le piquetage étant effectué, le terrassier procède au décapage de la terre végétale qui sera précieusement conservée pour le regarnissage futur après remblaiement. On n'a jamais trop de terre végétale mais si celle d'origine est pauvre et ne se prête guère à l'usage que l'on projette (pelouse, massifs, plantation, jardin...) il ne faudra pas hésiter à l'amender ou à la remplacer en partie ou en totalité.
Les rigoles de fondation seront tracées avec soin au plâtre ou à la peinture . Vérifier
toutes les cotes et en particulier les diagonales. Prévoir un écoulement des eaux qui pourraient s'accumuler dans les rigoles de fondation en creusant dès le début la tranchée d'évacuation des eaux de draînage et des eaux pluviales. Si ce n'est pas possible on envisagera l'utilisation d'une pompe pour vider les rigoles avant coulage.

Fondation,dallage...?








La réalisation d’un dallage béton dans un sous-sol peut être envisagée avant de monter le cloisonnement, ce qui permet de travailler au propre dans toutes les phases suivantes. Cette opération se fait selon les mêmes règles que l’on soit à l’intérieur ou à l’extérieur :
* décapage de la surface pour atteindre le sol stérile et ferme
* drainage si nécessaire
* mise en place d’un géotextile
* pose des gaines et canalisations (écoulement, siphons, regards...)
* étalement d’un blocage (hérisson) de roche concassée (10/50) et stabilisation.
* pose d’un treillis soudé si nécessaire aux endroits de forte charge
* mise en place de règles (tube diamètre 40mm) parallèles et horizontales en tenant compte du niveau fini et de l’épaisseur de la chape de finition. Une légère pente facilitera l’écoulement des eaux vers les siphons éventuels(généralement placés au centre).
* mise en place d’un film en polyane (pour éviter les remontées d’humidité).
* coulage d’un béton grossier (250kg de ciment par mètre cube, sable et gravier 5/15) pour obtenir une épaisseur de 10cm minimum.
* réalisation d’une chape mortier (sable 0-5, 300kg de ciment/m³) lissée ou bouchardée ou destinée à recevoir une peinture, un carrelage...


Fondations
Les fondations sont un élément essentiel de la construction. Elles constituent une base rigide qui supporte la masse de la maison toute entière (une bonne centaine de tonnes) et répartit cette charge sur le sol de façon à ce que le bâtiment ne puisse bouger. Elles sont constituées d’un ensemble de hourdis (encore appelées semelles) en béton armé solidement reliés entre eux. La surface des fondations est calculée pour que la pression (en MPa = N/mm²) soit inférieure à la résistance du sol et ce en toutes circonstances (fortes pluie, sécheresse, gel...).
Cette surface est proportionnelle à la largeur de la semelle et doit être déterminée à chaque endroit en fonction de la charge locale à supporter (mur, conduit de fumée, escalier, poteau...) et des variations de résistance du sol à la pression. Les semelles sont coulées dans des fouilles en rigoles de section pratiquement carrée creusées par le godet d’un tracto-pelle. Le fond des rigoles doit être propre et atteindre une profondeur de minimum 80 cm au moment de la coulée . La surface des semelles sera nivellée de façon à faciliter la pose des murs.
Le ferraillage des semelles est constitué de plusieurs barres parallèles en acier à haute adhérence reliées entre-elles par des épingles ou des cadres. Le dimensionnement et la structure des armatures dépend des contraintes liées au poids du bâtiment et de la nature du sol.

L’opération de coulage est relativement rapide si l’on fait appel à un fournisseur de béton tout prêt. Comme il est difficile de calculer au plus juste, on aura intérêt à prévoir un ouvrage coffré et prêt à être coulé au cas où il y aurait un surplus avec les fondations. A contrario on peut commander un peu moins que le volume estimé et compléter avec du béton fabriqué à la main. Prévoir dans ce cas :sable, gravier, ciment et eau ainsi qu’une petite bétonnière. Cette façon de faire peut être appliquée pour le coulage des dalles.

Sous-sol ou vide sanitaire
La différence entre sous-sol et vide sanitaire n’est pas seulement une question de hauteur : accès extérieur, nivellement du sol, éclairage, drainage... sont nécessaires dans le cas d’un sous-sol. Ce dernier nécessite une hauteur entre sol et plafond d’au moins 2 mètres sous les linteaux. S’il est entièrement enterré, on l’éclairera à l’aide de larmiers débouchant dans des cours anglaises.
Il n’est pas rare qu’un sous-sol soit aménagé par la suite pour être habitable. Il vaut mieux prévoir dès le début les écoulements pour installer par la suite des toilettes ou une salle de bain. Ce n’est pas une précaution inutile. Les ouvertures seront prévues en conséquence (larmiers ou fenêtre, portes, etc.)
Un sous-sol bien drainé ne doit pas être humide. Toutefois dans une pièce non isolée et chauffée d’un sous-sol, il peut se produire de la condensation qui pourrait laisser croire à des infiltrations. Le sol pourra être isolé en ajoutant un plancher sur lambourdes si l’on a prévu une hauteur suffisante dès le départ, mais il conviendra dans ce cas de ventiler correctement les locaux car un plancher bois est très sensible à l’humidité.

Les murs, portes et fenêtre?





Comme le béton banché est hors de portée de l’amateur, les murs seront généralement montés en parpaings. Pour le sous-sol ou les murs de soutènement, on choisira une épaisseur de 25 cm ou des parpaings spéciaux, dit « de coffrage », qui peuvent être remplis de béton garni de ferraille. Les étages seront montés en parpaings de 20 cm.

Le parpaings de 15 cm est plus délicat à monter et les 5 cm gagnés ne sont pas déterminants dans le choix. L’utilisation de briques (isolantes ou non) pour les murs de l’habitation est possible mais plus délicate, en particulier pour la réalisation des enduits. Le béton cellulaire est un produit séduisant par sa légèreté et son facteur d’isolation mais son prix de revient est plus élevé. En outre il n’est pas évident de réaliser un enduit résistant aux intempéries et au gel sur un mur exposé.

Un outillage minimum est indispensable. Le plus important est l’échafaudage, qui peut être remplacé à moindre coût par des trétaux de maçon et quelques bastaings pour des murs de moins de 3m (voire 3,50m). Pour terminer les pignons il faudra utiliser un échafaudage si le plancher n'est pas réalisé en maçonnerie. Compte tenu du poids des parpaings, un matériel sérieux est indispensable : ne confondez pas un échafaudage de maçon et un échafaudage de
peintre.

Les murs sont de deux sortes :

* murs extérieurs ou de pourtour, ils sont "percés"(appelés "Baies") de portes extérieures et de fenêtres et doublés par une isolation thermique.
* murs de refend, intérieurs, ils servent de renforts pour rigidifier la construction, porter les poutrelles de la dalle et partitionner l’étage en différents volumes. Leur épaisseur est parfois plus faible que celle des murs de pourtour (15 cm au lieu de 20 cm pour les parpaings en béton).

La partie inférieure d’une ouverture est matérialisée par un seuil (pour les portes) ou par un appui (pour une fenêtre) qui peuvent être coulés en place ou préfabriqués. Tenir compte des huisseries (portes et fenêtres) avant de couler, commander et installer un seuil ou un appui. Dans certaines régions les ouvertures extérieures sont encadrées par des jambages en briques, pierres de taille...coulage d'un linteau dans un coffrage traditionnel.

La partie supérieure d’une ouverture (intérieure ou extérieure) est constituée par un linteau reposant sur les murs et supportant la charge du mur, de la dalle ou de la charpente placés au-dessus de lui. Le linteau peut être une poutre en béton armé ou préfabriqué. Il existe des linteaux préfabriqués en forme de coffrage (ou coffre de volet roulant) dans lequel on coule du béton. La partie supérieure du linteau est parfois constituée par le chaînage de la dalle.

Le chaînage surmonte les murs et réunit ceux-ci de façon ferme puisqu’il s’agit d’un ensemble de poutres en béton armé travaillant essentiellement à la traction. Il est souvent coulé en même temps que la dalle et son ferraillage se marie avec les poteaux de coins, piliers...

À la fin de la construction, les murs extérieurs seront enduits, crépis ou bardés (avec ou sans isolation extérieure) pour mieux résister à la pluie. Il est préférable d’attendre la fin du gros œuvre pour enduire les murs à cause des microfissures qui pourraient apparaître au moment de la stabilisation de la construction.

La dalle repose sur les murs. Pour qu’elle soit bien horizontale, il est nécessaire d’araser le dessus des murs en coulant sur toute leur longueur un couche de mortier de quelques centimètres d’épaisseur, nivelée au niveau à eau ou mieux, à l’aide d’un laser balayant de bonne qualité.

D’autres matériaux ou techniques de construction sont aussi utilisés :
* brique alvéolée isolante : la pose en joint mince permet un gain de temps à la construction, et l’ajout d’isolant n’est pas nécessaire ;
* colombage : dans certaines régions. Les vides peuvent être comblés par du béton cellulaire, de la brique enduite ;
* pisé : expérimental ; murs de terre posée par couches successives, puis "tranchée" à dimension ; technique utilisée en Ille-et-Vilaine en construction traditionnelle ;
* ossature bois : pour ceux qui préfèrent le travail du bois à la maçonnerie conventionnelle.

Plancher, poutrelles et hourdis



La réalisation d’une dalle de compression sur un plancher poutrelles/hourdis peut sembler un travail de spécialiste, pourtant il n’y a que le coulage qui soit délicat et nécessite à la fois d’être bien préparé (car le béton prêt n’attend pas) et d’avoir l’aide d’une poignée d’amis fiables.

L’étude du plancher, c’est-à-dire le calcul des poutrelles, l’estimation des hourdis nécessaires... est effectué par un technicien au service du fournisseur du matériel à partir d’un plan coté exact de la maçonnerie indiquant les endroits subissant des surcharges (cheminée, gros aquarium...), les balcons, escaliers... Le néophyte aura intérêt à visiter plusieurs autres chantiers, voire à donner un coup de main à préparer ou couler chez quelqu’un d’autre. Pour la préparation d’une dalle, il est fortement conseillé d’être deux.

Les opérations successives pour la préparation d’un plancher poutrelles/hourdis sont :
* Vérification de la livraison, tri des poutrelles en fonction de leur longueur.
* Pose des poutrelles sur les murs arasés et sur les linteaux. Replier les fils d’acier à 90 degrés si
nécessaire. Les poutrelles reposent à leurs extrémités sur 5 cm environ.
* Répartir les poutrelles en utilisant un hourdis à chaque extrémité comme entretoise.
* Étayer dans l’axe de chaque travée en utilisant des chevrons en partie haute et des madriers sur le sol. Ne pas trop brider les étais car les poutrelles précontraintes ont une contre-flèche qu’elles perdront lorsqu’on enlèvera les étais et seront alors à peu près droites.
* Placer les hourdis.
* Réaliser le coffrage des rives de dalle (planches, liteaux, serre-joints de maçon...) en tenant compte de la hauteur finie de la dalle.
* Coffrer la trémie de l’escalier et les réservations les plus importantes (gaines techniques).
* Ferrailler le chaînage, les bords de la trémie...
* Mettre en place le ferraillage du balcon éventuel et le maintenir soulevé avec des entretoises.
* Placer le treillis soudé en plaque et attacher celles-ci avec du fil de fer.
* Vérifier une dernière fois la solidité et le niveau des coffrages.

L’épaisseur de béton est de l’ordre de 4 à 6 cm mais on doit majorer le volume calculé pour tenir compte de la forme des poutrelles (en T) et des hourdis. En outre il va falloir couler le chaînage en même temps. On trouve dans le commerce des éléments de ferraillage tout prêts
Le coulage proprement dit de la dalle est une opération simple mais assez délicate. Pour que celle-ci soit étanche à la pluie (le chantier va quand même durer quelques mois) il est préférable de couler en une seule fois avec du béton prêt à l’emploi apporté par une ou plusieurs « toupies ». Lors de la commande du béton on précisera qu’il s’agit d’une dalle.
Si l’opération se déroule à la période froide il est possible d’ajouter de l’antigel et si le tirage de la dalle doit prendre plusieurs heures, il vaut mieux commander un béton autoplacant de catégorie S5 ou un retardateur de prise. Il est aussi possible de demander au livreur de rajouter quelques dizaines de litres d’eau toutefois celle-ci va nuire à la résistance future du béton.
Le temps idéal correspond à une température de 10 à 20°C, couvert mais sans pluie.
Par temps ensoleillé ou très sec on peut lutter contre le dessèchement de la surface en arrosant doucement.
Un léger écroûtage de la surface est sans importance.
Le gel est plus gênant, si la dalle n’est pas trop grande on pourra envisager de la recouvrir par une bâche.
Bien que le béton « prenne » en quelques heures, il est préférable de ne pas poser de charges lourdes sur la dalle avant plusieurs jours. Une palette de parpaings représente plus d’une tonne, et même si l’étayage est bien fait la dalle va fléchir et se fissurer. Ces microfissures ne sont généralement pas gênantes, sauf si l’on compte sur la dalle pour protéger de la pluie le matériel stocké en dessous d’elle.
Normalement on attend 4 semaines avant d’enlever les étais.

L'escalier?





Réaliser un escalier en béton n’est pas difficile mais nécessite un coffrage et un ferraillage sérieux, ainsi que le respect de quelques règles. Dans certains cas, il vaut mieux installer un escalier en bois .
Pour être agréable et sûr dans son utilisation, un escalier doit être bien balancé s’il est tournant, avec des marches dont le giron (la largeur) est compris entre 23 et 28 cm et dont la hauteur de la contremarche est comprise entre 15 et 21 cm.
Il existe une formule qui fixe l’idéal (s’il en existe un ?) :
la somme de la largeur de la marche et de deux fois la hauteur de la contremarche doit être comprise entre 60 et 64 cm.
Cependant un giron inférieur à 23 cm et une hauteur supérieure à 21 cm sont déconseillés.
Tenir compte de l’épaisseur de l’habillage des marches et des revêtements de sol futur dans le calcul de la hauteur.
La largeur idéale d’un escalier est de 1,2 m mais on peut descendre à un minimum de 0,7 m. Penser au transport de meubles, civières,
croisement de personnes... avant de décider de la largeur utile.
Une volée d’escalier ne doit pas comporter plus d’une vingtaine de marches, au-delà il faut prévoir un ou deux paliers.
Le mieux est de mesurer les dimensions d’un escalier existant que l’on a plaisir à utiliser et d’en reproduire les principes.
Un escalier tournant bien balancé se monte sans à-coup, il est obtenu par une méthode de traçage faisant appel à la géométrie dans l’espace, travail un peu délicat pour un débutant. Vérifier la « garde au plafond » ou hauteur d’échappée pour chaque marche, elle doit être d’au moins 1,9m, pour éviter de se cogner la tête.
Cette hauteur doit être augmentée si des personnes de grande taille l'utilisent.
La position de l’escalier est imposée par l’aménagement de chacun des niveaux qu’il dessert. La cage de l’escalier (le volume qu’il occupe) peut être ouverte ou fermée.
Dans le premier cas la chaleur, la lumière, les sons... seront transmis d’un étage à l’autre. L’intimité, la décoration, l’efficacité de l’escalier ne seront pas les mêmes.
Lorsque la surface au sol est limitée on peut réaliser un escalier en colimaçon à l’aide de marches préfabriquées.
Il peut être préférable d’installer un escalier métallique ou en bois. Une autre possibilité est l’échelle de meunier dont l’angle d’inclinaison peut atteindre 60 degrés.
Ces deux solutions sont des pis-aller.
L’escalier est un des endroits dangereux d'une maison.
Il importe de limiter les risques d’une chute en installant dès que possible une rampe et un garde-corps.
Le revêtement des marches est important : antidérapant, absorbant des chocs, silencieux, facile à nettoyer...
Pour les étages habités on préfère le bois, chaud, d’aspect plus léger, plus facile à travailler...
La réalisation d’un escalier en bois constitué de volées droites ne pose pas de problème particulier. Les marches sont réalisées en bois dur comme le chêne, les limons peuvent être en sapin.
Pour limiter les grincements et les craquements, on peut glisser dans les feuillures et rainures d’assemblage une feuille de polyéthylène qui fonctionnera comme un lubrifiant.
L’accès aux combles non habitables peut être assuré par un escalier escamotable, une sorte d’échelle pliante.
C’est une solution qui n’est pas conseillée pour un usage régulier, il vaut mieux prévoir dès le début l’emplacement d’un escalier fixe, éventuellement en colimaçon.

La TVA est de combien?Et le crédit d'impot..

La T.V.A. à 5.5 %
Pour bénéficier du taux réduit de T.V.A. à. 5,5 %, les travaux devront être exécuter par un professionnel du bâtiment.
Le logement d' habitation (résidence principale ou secondaire se situant dans une maison individuelle ou dans un immeuble collectif ) devra être achevé depuis plus de deux ans
Une attestation établie sur papier libre, datée et signée, devra être fourni ,avant le commencement des travaux, au prestataire comme justificatif, relatant que la construction date de plus de deux ans et affecté à un usage d'habitation .
Le taux réduit concerne les prestations de main-d'œuvre, les matières premières et les équipements ( autres que les appareils ménagers et électroménagers, éléments de salle de bains,...) fournis et facturés par l'entreprise prestataire sur une même facture.
Elle concerne les personnes propriétaires , bailleur ou locataire.
Le taux réduit s'applique aux travaux de transformation, d' amélioration , d' aménagement et d'entretien .
les travaux de transformation : exemple l' aménagement d'un grenier en chambre, ouverture en façade pour pose de fenêtres,...
les travaux d'amélioration : exemple isolation thermique ou acoustique d'un logement, installations électriques, la réfection d'une salle de bains,...
les travaux d'entretien et d'aménagements : exemple la réfection de la toiture , le ravalement de la maison , la pose de carrelage,la pose de papier peint, peinture, aménagement de la terrasse, le ramonage de la cheminée, le nettoyage des gouttières...

LES PLUS DE LA T.V.A. 5.5 %
Les plus faisant parties de l'application de la T.V.A. à. 5,5 % :
- Les dépendances (le balcon, le grenier, la cave, le garage privatif attenant a l'habitation, la loggia, la véranda , la terrasse,...) , lorsqu'ils n'aboutissent pas à une augmentation de la surface habitable disponible.
- Les travaux réalisés dans les parties communes des immeubles collectifs, comprenant plus de 50 % de locaux à usage d'habitation.
- Les prestations d'études préalables , effectué par un architecte avant la réalisation des travaux.
- Sans nécessité que la construction date de plus de deux ans, les travaux urgents comme la réparation d'une fuite de plomberie.

LES TRAVAUX NON CONCERNES PAR LA T.V.A. 5,5 %
- Les travaux de création ou d' augmentation de la surface d' une pièce
- Les travaux d'entretien et d'aménagement des espaces verts.
- Les travaux ou construction de piscine et autres

LE CRÉDIT D 'IMPÔT
Le crédit d' impôt concerne les dépenses d' équipements favorisant les énergies renouvelables et les économies d'énergie.
Il ne concerne que les dépenses d' équipements de la résidence principale achevé depuis plus de deux ans, propriétaire ou locataire , imposable ou non.
Il peut être cumulé avec le taux de T.V.A. 5.5%.
Il est déduit du montant de votre impôt ou remboursé si vous êtes non imposable.
Le taux du crédit d'impôt est :
- De 15 % pour les chaudières à basse température
- De 25 % pour les matériaux d' isolation thermique, les chaudières à condensation, et les appareils de régulation de chauffage.
- De 40 % pour les équipements utilisant une source d' énergie renouvelable ou des pompes à chaleur
Le taux s'applique sur le prix des équipements et des matériaux T.T.C. ( la main d'œuvre n'étant pas prise en compte) figurant sur la facture de l'entreprise ayant réalisé les travaux.
Les aides publiques supplémentaires obtenues ( conseils régionaux, conseils généraux,ANAH…) pour l'achat de l'équipement seront déduites avant le calcul du crédit d'impôt.
Le plafond pour les dépenses prises en compte est de 8 000 euros pour une personne seule, 16000 euros pour un couple
Plus 400 euros par personne à charge, 500 euros pour un deuxième enfant et de 600 euros par enfant à partir du troisième.

Pour le notaire?

LES FRAIS DE NOTAIRE
Les frais de notaire, lors du passage face à un notaire pour l' achat d'un terrain pour une construction neuve , représentent généralement 10 % du prix de celui ci.

LA TAXE LOCALE D 'ÉQUIPEMENT
Le montant de la taxe d'équipement dépend de la S.H.O.N. (surface hors oeuvre nette)et du taux de la commune.

L' ASSURANCE DOMMAGE OUVRAGE
L' assurance dommage ouvrage a pour but de garantir le paiement des réparations des dommages liés à la construction.

L' INTERVENTION D' UN ARCHITECTE
L' architecte est nécessaire lorsque la S.H.O.N. (surface de plancher hors oeuvre nette) est supérieur à 170 m2 et qu'un permis de construire est obligatoire.

Important :
La S.H.O.N. ne tient pas compte de la surface des combles et des sous sols non aménageables, les balcons,et les loggias.

Permis de construire?

Pour toute construction d'un bâtiment neuf, le permis de construire est obligatoire.
Il est également obligatoire pour certains travaux de rénovation :
- s'ils modifient l'aspect extérieur (ouverture dans un mur pour rajouter une fenêtre,grande véranda,...)
- change la destination du bâtiment (ancien commerce changé en habitation,...)
- augmente le volume de l'habitation (supérieur a 20 m2)
- la création d'étages supplémentaires (grenier transformé en chambre).
Le permis de construire permet a la commune de vérifier la conformité de votre projet (document officiel).
Dans le cas de travaux autres que ceux précisés ci dessus,n'existent pas de permis de construire mais juste une" Déclaration préalable de travaux".
Certains travaux n'exigent ni de demande de permis de construire, ni de déclaration préalable de travaux comme :
- Les murs d'une hauteur inférieur à deux mètres( autres que les murs de clôture)
- Les terrasses inférieurs à 0,60 mètre de hauteur
- Les ouvrages dont la surface au sol ne dépasse pas deux M2 et dont la hauteur n'excède pas 1m50


LA CONSTITUTION DU DOSSIER
Pour constituer votre dossier, il faudra remplir un formulaire de demande de permis de construire (disponible à la mairie,sur Internet,...) puis:
- Fournir un plan de situation du terrain
- Un plan masse des constructions coté en trois dimensions( hauteur,largeur,longueur)
- Le plan des façades et le dessin des clôtures,vues en coupe du projet (sauf pour projet intervenant sur construction existante, ne modifiant ni sa destination ni son aspect extérieur)
- Deux photos dont les points et les angles de vues doivent figurer sur le plan masse et le plan de situation
- Un document graphique représentant la future construction sur une photo montrant le terrain et ses environs (pas nécessaire sur un projet de moins de 170 m2 de SON,et sur certaines autres conditions voir le document officiel.)
Le dossier sera ensuite déposé à la mairie en quatre exemplaires .

LE DÉLAI D ' OBTENTION
Le permis de construire sera délivré dans les deux mois suivant l'enregistrement du dossier ( si aucune réponse après ce délai, le permis sera tacitement accordé).
Le permis est valable deux ans (il est nécessaire de commencer les travaux pendant cette période). En cas d'arrêt des travaux pendant plus d'un an, le permis est annulé.
Il est nécessaire de remplir un formulaire de "déclaration d'ouverture de chantier" (renvoyé à la mairie en lettre recommandé avec AR).


L' AFFICHAGE DU PERMIS DE CONSTRUIRE
L'affichage du permis est obligatoire sur un panneau conçu pour cet usage, dessus sera présent :
- le numéro du permis
- la date et la nature des travaux
- le nom du propriétaire

LE CERTIFICAT DE CONFORMITÉ
Á la fin des travaux, un certificat de conformité est a retourné dans un délai de trente jours par lettre recommandée avec accusé de réception.
Le certificat vous sera délivré après le contrôle d'un agent de la commune qui constatera la conformité des travaux. En cas de problème, il y a obligation de refaire les travaux litigieux.

LA DÉCLARATION PRÉALABLE DE TRAVAUX
Tous les travaux ne nécessitant pas de permis de construire, ne signifie pas qu'il ne faut pas l'accord de la mairie.
Un formulaire spécifique de déclaration préalable (disponible a la mairie,sur Internet,...) devra être rempli en trois exemplaires et renvoyé par lettre recommandée à la mairie.
Il faudra en plus fournir un plan de situation du terrain, une photo montrant l' existant, un plan avec les modifications.
Il sera délivré sous un mois suivant l'enregistrement du dossier ( si aucune réponse après ce délai, le permis sera tacitement accordé).
Le permis est valable deux ans (il est nécessaire de commencer les travaux pendant cette période et ne doit pas être interrompu pendant plus d'un an).

Cheminée et conduit...?

Les conduits de fumée évacuent dans l'atmosphère les gaz de combustion issus d'un foyer alimenté en combustible.

Il existe deux types de foyer :

Les foyers à feu fermé:
Les combustibles brûlent à l'intérieur d'un appareil de type poêle, chaudière, insert.

Les foyers à feu ouvert:
Les combustibles brûlent à l'air libre.

Il est nécessaire de respecter certaines règles dans le montage du conduit, pour le bon fonctionnement du foyer.
Le montage du conduit se fera, en règle générale, par des boisseaux en terre cuite.

LA SECTION DU CONDUIT
La section minimale du conduit est de 400 cm2 soit de section carrée ou rectangulaire ( exemple boisseau 20x20) ou d' un diamètre minimal de 20 cm.
Pour les sections rectangulaires, le rapport entre la longueur et le largeur de la section (exemple 40:20=2) doit être égal au maximum à 2.
La section et la hauteur du conduit doivent être adaptées à la puissance de chauffe souhaitée, correspondant aux dimensions de la cheminée d'âtre .
La surface lumineuse (largeur et hauteur surface ouverte du foyer):
- la hauteur de la surface lumineuse doit âtre égale aux 3/4 de la largeur si celle ci ne dépasse pas 1 mètre et aux 2/3 dans le cas contraire.
La profondeur du foyer doit être au moins égale à la moitié de la hauteur de la surface lumineuse.
La hauteur du conduit doit être au moins égale à 7 fois la hauteur de la surface lumineuse.
Une entrée d'air frais est important pour le bon fonctionnement, et qu'elle soit bien située par rapport aux vents dominants.
Elle doit être égale au quart de la section intérieure du conduit avec un minimum de 2 dm2.

LA SORTIE DU CONDUIT
L'orifice extérieur terminal du conduit doit se situer à 0,40 m au minimum au-dessus de toute construction, d'une distance de moins de 8 mètres (sauf dérogation).
Pour une toiture terrasse ( ou pente inférieure à 15°), il doit être à 1,20 m minimum au-dessus du point de sortie sur la toiture et à 1 m minimum au-dessus de tout acrotère d' une hauteur de plus de 0,20 m .

LE COURONNEMENT
L'utilisation d'un couronnement spécial (aspirateur béton) permet une bonne étanchéité.
Son débord évitera le ruissèlement des eaux de pluie le long du conduit.
L'utilisation d'une mitre en terre cuite scellée est possible, mais une lanterne est nécessaire pour protéger l'intérieur du conduit.

Important:
L'aspirateur béton ne doit en aucun cas diminuer la section du conduit.

L' ÉCART DE FEU
L'écart entre la paroi intérieure du conduit et un élément combustible, comme le bois de charpente, doit être au minimum de 16 cm , mais il sera seulement de 7 cm pour les bois de menuiserie telle qu' une huisserie de porte.
La réalisation d'un chevêtre est donc obligatoire pour un plancher bois (béton+ treillis).
Dans le cas d'une traversée de plancher béton et de toiture, une réservation doit âtre exécutée lors de la coulée des planchers.Un espace de 15 mm au moins sera aménagé autour du conduit afin de lui permettre de se dilater.Cet espace sera comblé par un matériau isolant et incombustible (laine de roche).

ISOLATION THERMIQUE DES CONDUITS
La chaleur des parois du conduit, dans les parties habitables, pourrait endommager les revêtements muraux (papiers peints, peintures, faïences,...) et gêner les occupants.
La température de la surface ne devra pas excéder 50°.
Pour remédier à ce problème, on double et comble le vide entre le conduit et le doublage en utilisant un matériau isolant et incombustible de type bloc cellulaire.

L' ARDOISE ou TUILE?




L' ardoise est un produit naturel qui provient de blocs de schiste découpés. La fabrication de l' ardoise,à l'état final, nécessite cinq étapes.
L' ardoise possède plusieurs qualités. Elle est incombustible et transmet mal la chaleur, elle est imperméable et non gélive, elle est inaltérable, de ce fait, elle est donc inattaquable par les agents atmosphériques et sa couleur ne change pas.

Il existe deux systèmes de pose :
- le clou - le crochet

La pose au clou est plus longue que la pose au crochet. Elle nécessite un perçage de l'ardoise avec un marteau et une enclume de couvreur (beaucoup plus de casse que la pose au crochet).Elles seront fixées que sur la partie supérieure (problème avec la prise au vent).

Pour la pose au clou, le voligeage, espacé de 5 mm, est le meilleur support. L' ardoise sera clouée avec des clous ; tête large en métal peu oxydable.

Pour la pose au crochet, le liteau de 14x40 est le meilleur support. Il y a possibilité de fixé l' ardoise sur un voligeage jointif, fixé avec un crochet à pointe.

Le crochet permet une pose rapide. Il existe deux sortes de crochets :
- crochet à agrafe (fixation sur le liteau)
- crochet à pointe (lorsque le crochet tombe sur un chevron)

Il faut un crochet par ardoise,80 % de crochets à agrafe et 20 % de crochet à pointe.
Le nombre d'ardoises varie en fonction de la pente du rampant,de la région et du site d'exposition (en moyenne entre 39 et 42 au m2).
Le recouvrement varie également en fonction de la pente du rampant, de la région, et du site d'exposition.
La longueur du crochet est égale à la valeur du recouvrement augmentée de 3 mm ( la longueur sera arrondie au cm supérieur).

MISE EN ŒUVRE DE L' ARDOISE
Le recouvrement R est la partie supérieure de la couverture qui ne reçoit jamais d'eau directement.
Le pureau P est la partie visible .
Le faux pureau FP est la partie cachée par le pureau du rang supérieur.
La pose de l'ardoise nécessite l'utilisation du zinc :
- le noquet : on l'utilise pour l'étanchéité d'un raccord entre deux rives
- la bande d'égout : l'égout est la rive qui reçoit l' eau qui retombe dans une gouttière ou dans un chéneau.
- les arêtiers : l'arêtier est une ligne saillante, inclinée formée par l'intersection latérale de deux pans de couverture. Elle peut être réalisé en zinc , mais également en ardoise.
- le faîtage : le faîtage est la partie supérieur du toit, la rencontre des deux pentes. Il peut être réalisé en ardoises ou en zinc.
- la noue à noquet : la noue est une ligne rentrante inclinée, formée par l'intersection latérale de deux pans de couverture, généralement en zinc.

LES TUILES EN TERRE CUITE

LES TUILES A EMBOITEMENT
Toutes les tuiles se recouvrent entre elles latéralement et transversalement, prévues pour des pentes de 20 à 45°.
La pose des tuiles s' effectuent sur des liteaux de section carrée de 25 à 30, avec un pureau (écartement des liteaux) qui varie selon le modèle de tuile.
Le tenon d'accrochage des tuiles repose sur la face supérieure du liteau.
Le commencement de la pose s'effectue toujours par la rive gauche (à gauche dos à la couverture)et toujours par le bas.
La pose des tuiles s'effectuent à joints croisés (grâce à l'utilisation de demi tuile) ou à joints droits selon les modèles.
Il existe différents accessoires pour la finition( faîtage,arêtier,rive,...).Le zinc peut être utilisé à la place des différents accessoires de finition.
Les tuiles seront fixées, par clouage ou pannetonnage, à raison de trois tuiles au mètre carré.

LES TUILES PLATES
Les couvertures en tuiles plates sont généralement à forte pente (de 35 à 60 °).
Les tuiles se posent à joints croisées, s'accrochant sur les liteaux grâce à des tenons moulés sur la face intérieure.
Le premier rang de tuiles est toujours constitué de tuiles courtes positionné sur une chanlatte sur la rive d'égout (le doublis) et seront recouvert en totalité par la deuxième rangée.
Les autres liteaux seront équidistantes entre elles.
Le zinc peut être utilisé à la place des différents accessoires de finition.

LES TUILES CANAL
Posés sur voligeage ou sur chevrons triangulaires, la tuile canal est posé à sec par recouvrement. De nos jours, la tuile canal peut se poser sur liteau grâce aux tenons d' accrochage.
Les tuiles canal sont fixées par clouage (les tuiles de dessous étant maintenues par les tuiles de dessus) ou par scellement, avec un mortier bâtard, valable uniquement sur support continu.

LES BARDEAUX BITUMÉS
Produit imitation ardoise, les bardeaux bitumés sont destinés à la couverture des toitures de pentes supérieures à 20 %.
La légèreté, la facilité de coupe font de se produit une rapidité de pose permettant, en cas de pose par un professionnel, un gain sur le coût de la couverture.
Le pureau est déterminé en fonction de plusieurs critères comme la pente, la projection horizontale du rampant et de sa situation géographique.
Les bardeaux bitumés sont fixés sur une dalle de particule CTBH ou un contreplaqué CTBX avec des clous tête large d'une longueur de 21 mm minimum (pour les contreplaqués) à 25 mm (pour les dalles particules).
Bien que thermocollants, un point de colle spécial sur les têtes de pointes sont recommandé pour des recouvrements supérieurs à 80 mm.
La ventilation est obligatoire par des ouvertures en points hauts et bas de la couverture.
La bande d'égouts ,les rives, le faitage sont réalisés de préférence en zinc, posés avant le bardeau bitumé.