Terrassement et organisation du chantier?




La terre végétale est précieuse, elle doit être décapée et mise soigneusement de côté. On l’utilisera pour le regarnissage, en fin de chantier, elle sera stockée à part, en un tas ne gênant pas la circulation. Le volume des terres stériles à évacuer est la différence entre le volume enterré du bâtiment et le volume du remblais nécessaire pour la mise en forme définitive du terrain. Si la quantité de terre à évacuer dépasse quelques dizaines de mètres-cube, le coût d’évacuation peut-être élevé et il faudra rechercher un lieu de dépôt. Le coût du transport peut être supporté par celui qui recevra les remblais dans la mesure où ce dernier est demandeur.

La meilleure date pour effectuer les travaux de terrassement est la saison froide quand le sol est gelé (pour les régions du nord), ailleurs il vaut choisir la période la plus sèche et éviter de travailler sur un terrain détrempé. Réserver longtemps à l’avance la capacité du terrassier et discuter avec lui de l’organisation du chantier, en allant directement sur le terrain.

La voie d’accès au chantier devra être aménagée dès le début des travaux. Prévoir les zones de circulation et de stockage des matériaux, la zone de manœuvre des camions... Tenir compte des futures tranchées à creuser pour l’eau, l’électricité...

Piquetage
Commencer par repérer avec certitude les bornes et limites de terrain. Pour cela on aura grand intérêt à consulter les propriétaires voisins, à mesurer au décamètre toutes les dimensions pour vérifier la conformité du plan de bornage à la réalité. En cas de litige le recours à un géomètre est quasi indispensable. Inutile de commencer les travaux avant que tout doute ait disparu. Le piquetage doit être effectué en accord avec le terrassier qui donnera les consignes et la méthode à laquelle il est habitué et fournira éventuellement le matériel. Un point de référence pour le nivellement sera choisi en tenant compte du niveau naturel du sol, des écoulements, de la
visibilité par rapport au chantier... Cette référence sera située en un endroit non concerné par les travaux et pouvant être retrouvé rapidement avec certitude (le marquer sur le plan). Profiter de la présence du terrassier (ou du géomètre) avec sa lunette de nivellement pour relever les niveaux de plusieurs points régulièrement répartis (bornes...)

Pour mieux se rendre compte de l’effet final lié à l’implantation, on peut tracer au sol le pourtour et la disposition des principales ouvertures en utilisant du plâtre en poudre ou en tendant des ficelles entre des piquets plantés dans les angles de référence. L'impression de surface est mal rendue dans un espace ouvert, une pièce de cinquante mètres-carrés paraîtra tout petite lorsque son tracé est effectué en plein air alors qu'elle paraîtra immense juste avant de la meubler.

Le terrassier
Cet artisan interviendra à plusieurs moments de la construction :
* Fouilles principales, nivellement, réalisation du chemin d’accès...
* Rigoles de fondations
* Tranchées pour les raccordements, évacuations...
* Assainissement, pose de la fosse toutes eaux, filtre...
* Drainage, remblaiement (mouvements de terre), regarnissage en terre végétale
Le terrassier est un sculpteur de terrain. De la qualité de ses premières interventions dépendront les conditions de travail de l’autoconstructeur pendant des mois lors de la réalisation de la maçonnerie, charpente... Le modelé du terrain, l’harmonie des volumes remblayés seront directement liés à ses qualités artistiques. Lorsque le terrassier a fini son travail, la future pelouse doit ressembler à un jardin, pas à un champ labouré.
Autre détail : dans le cas d’un sous-sol, les tolérances sur la planéité et l’horizontalité du sol devront être inférieures à 10 cm.
Les qualités d’un bon terrassier qui intéressent l’autoconstructeur sont :
* respect des engagements (dates, prix, contenu de la prestation...)
* connaissance du sous-sol et habitude de ce genre de travaux
* souci du travail propre et bien fait
* disponibilité et souplesse pour de petites interventions épisodiques
* bon rapport qualité-prix

Le terrassier le moins cher ne sera peut-être pas le plus méticuleux. Avant d’en choisir un, il est indispensable de voir par soi-même sa façon de travailler. Ce métier étant sensible au temps, il est en partie saisonnier. On aura intérêt à convenir au plus tôt de la période de réalisation des fouilles. Selon le type de terrassement, les engins utilisés pourront être différents : si un tractopelle est indispensable pour creuser des rigoles ou tranchées, un bull sera sans doute plus rentable si le volume du trou dépasse une centaine de mètres-cube. Si une partie des terres doit être évacuée, ou si du remblai doit être rapporté par la suite, il sera plus efficace que
le terrassier possède lui-même un camion. Les périodes les plus adaptées au travail de terrassement sont les moments où le sol est sec ou gelé.

Décapage et fouilles
Traçage des rigoles après décapage
Le piquetage étant effectué, le terrassier procède au décapage de la terre végétale qui sera précieusement conservée pour le regarnissage futur après remblaiement. On n'a jamais trop de terre végétale mais si celle d'origine est pauvre et ne se prête guère à l'usage que l'on projette (pelouse, massifs, plantation, jardin...) il ne faudra pas hésiter à l'amender ou à la remplacer en partie ou en totalité.
Les rigoles de fondation seront tracées avec soin au plâtre ou à la peinture . Vérifier
toutes les cotes et en particulier les diagonales. Prévoir un écoulement des eaux qui pourraient s'accumuler dans les rigoles de fondation en creusant dès le début la tranchée d'évacuation des eaux de draînage et des eaux pluviales. Si ce n'est pas possible on envisagera l'utilisation d'une pompe pour vider les rigoles avant coulage.

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